Notice bibliographique
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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Abdallah, Dima (1977-....)
Titre(s) : Mauvaises herbes [Texte imprimé] : roman / Dima Abdallah
Publication : Paris : Sabine Wespieser éditeur, 2020
Impression : 80-Abbeville : Impr. F. Paillart
Description matérielle : 1 vol. (236 p.) ; 19 cm
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-84805-360-8 (br.) : 20 EUR
EAN 9782848053608
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb46576132z
Notice n° :
FRBNF46576132
Résumé : Dehors, le bruit des tirs s'intensifie. Rassemblés dans la cour de l'école, les élèves
attendent en larmes l'arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant
premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l'heure « son géant
». La main accrochée à l'un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans
crainte le chaos. Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte
un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l'enfant née à Beyrouth pendant
la guerre civile s'y est tôt habituée. Son père, dont la voix alterne avec la sienne,
sait combien, dans cette ville détruite, son pouvoir n'a rien de démesuré. Même s'il
essaie de donner le change avec ses blagues et des paradis de verdure tant bien que
mal réinventés à chaque déménagement, cet intellectuel – qui a le tort de n'être d'aucune
faction ni d'aucun parti – n'a à offrir que son angoisse, sa lucidité et son silence.
L'année des douze ans de sa fille, la famille s'exile sans lui à Paris. Collégienne
brillante, jeune femme en rupture de ban, mère à son tour, elle non plus ne se sentira
jamais d'aucun groupe, et continuera de se réfugier auprès des arbres, des fleurs
et de ses chères adventices, ces mauvaises herbes qu'elle se garde bien d'arracher.
De sa bataille permanente avec la mémoire d'une enfance en ruine, l'auteure de ce
beau premier roman rend un compte précis et bouleversant. Ici, la tendresse dit son
nom dans une main que l'on serre ou dans un effluve de jasmin, comme autant de petites
victoires quotidiennes sur un corps colonisé par le passé. [source éditeur]