La découverte des cannibales du Brésil
Les « Floridiens »
Tortues géantes sur l’île Maurice
Colomb vogue vers le Nouveau Monde, environné d’allégories de la mer
Peuple cannibale nu (Amérindiens)
Magellan entre dans le Pacifique
Fleuves de Floride
L’adieu de Christophe Colomb aux souverains espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon
Poissons en haute mer
Crabes géants
Colomb reçoit des présents des indigènes tandis que ses compagnons dressent une croix de bois
Grands Voyages, America pars quarta
Théodore de Bry (1528-1598), Francfort, 1592.
Gravure
BnF, département des Cartes et Plans, CPL GE FF-8185, pl. IX
© Bibliothèque nationale de France
Deux moments distincts de la découverte du Nouveau Monde sont représentés sur cette image. À l'arrière plan figurent les trois vaisseaux de la flotte de Christophe Colomb : deux caravelles, la Pinta et la Niña, et son navire amiral, la Santa Maria. Une partie de l'équipage ploie les voiles tandis qu'une autre s'aprête à prendre une chaloupe pour débarquer sur le rivage. Colomb rapporte dans son Journal de bord que l'île est peuplée d'Indiens Taïnos, alors en guerre avec la tribu des Caraïbes, qui enlèvent les femmes et dévorent les prisonniers. On voit ces indigènes, représentés comme des individus "naturels", courant nus à droite de l'image. Ils paraissent apeurés par l'arrivée des Espagnols, si différents d'eux dans leurs armures brillantes.
La rencontre proprement dite à lieu au premier plan : Christophe Colomb en impose, habillé comme un prince et tenant fermement une hallebarde en signe de puissance et d'autorité. Face à lui, les "sauvages", tous semblablement nus, pagne à la taille, présentent à Colomb : bijoux, coffres, statues et autres vases, symboles de leur richesse, c'est-à-dire des gisements aurifères que les Espagnols vont exploiter.
Publiée en 1592, la planche est à replacer dans le contexte des guerres de religion : gravée par un protestant en exil, l'image semble dénoncer la "catholisation forcée" des populations indigènes (représentées nues, vulnérables), par les colons espagnols (figurés armés, dominateurs) alors que ceux-ci sont accueillis avec bienveillance par des cadeaux de valeur. La croix chrétienne, dressée par les Espagnols à gauche de l'image, et la lance, tenue fermement par Colomb, annoncent l'appropriation d'un territoire et sa conversion.
 
 

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