Magnus Sinus (Golfe de Thaïlande)
 
Un dévot musulman
Atlas Miller (détail du Magnus Sinus de Ptolémée, soit la mer de Chine orientale ou mer Jaune)
Œuvre de Lopo Homem [Pedro et Jorge Reinel, António de Holanda], [Portugal], 1519.
Manuscrit enluminé sur vélin, 41,5 x 59 cm et 61 x 118 cm
BnF, département des Cartes et Plans, CPL GE D-26179 (RES), f. 4
Cet homme assis, vêtu d’une robe rouge chatoyante, porte un bonnet vert et de grandes bottes au bout retroussé, tel un géant de conte de fées. Pour l’historien Alfredo Pinheiro Marques, il s’agirait d’un dévot musulman, tenant à la main une plante à douze feuilles qui symbolisent les douze imams de l’islam shiite (évoqué par le mot « Chiis » sur la banderole). Le pavillon rouge portant le croissant de l’islam à l’intérieur des terres s’oppose au pavillon portugais planté sur le rivage.
Alors que les Européens découvrent peu à peu les terres et les peuples de l’Amérique, l’Asie du Sud-Est reste encore largement méconnue des navigateurs occidentaux. Le « sinus magnus » est représenté ici de manière très schématique, d’après les cartes du géographe grec Ptolémée (IIe siècle ap. J.-C.). Il s’agit d’un golfe de l’océan Indien situé au-delà de la péninsule de Malacca (la « Chersonèse d’Or »), aux confins de la mer de Chine, comme le précise le cartouche : « ci se trouve le grand golfe de la mer des Chinois, dans laquelle il y a de nombreuses îles d’où l’on tire toutes sortes de richesses et de marchandises. »
 
 

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