L'atelier de la barrière de Clichy : détail d'un tas de pavés devant l'atelier
Gustave Le Gray, vers 1849

Tirage sur papier salé d'après un négatif papier
152 x 213 mm
Mention manuscrite de Le Gray dans le négatif : "Négatif obtenu en 10 secondes avec l'objectif simple et la préparation de bromure et fluorure de potassium"
Album Regnault, n° 75
© Paris, Société française de photographie

Les tas de pavés, photographiés ici devant chez lui, ailleurs sur la route de Fontainebleau, près des églises en chantier de la Mission héliographique, dans le Paris en reconstruction d'Haussmann, à Palerme, jalonnent l'œuvre du photographe comme le motif symbolique d'un Second Empire né des pavés des barricades de 1848 et ayant assis sa puissance économique sur la fièvre bâtisseuse des spéculateurs immobiliers. Réduite ici au pur objet, l'image est barrée d'annotations techniques : elle a donc deux statuts, c'est un essai scientifique et en même temps une œuvre admirable par la force et l'économie de moyens.