C’est au cours de la rédaction et de la correction furieuse des épreuves – un mois d’incessants va-et-vient entre le romancier et les typographes –, qu’on voit peu à peu la nouvelle de Balzac évoluer vers le roman : l’intrigue se modifie de façon vertigineuse, l’héroïne perd sa singularité devant la masse croissante des employés tandis que la mécanique romanesque se met en place avec la transformation du second personnage féminin en figure diabolique. L'intérêt s'est déplacé de la femme supérieure au personnel des bureaux, avec ses mœurs spécifiques et ses intrigues souterraines. Le pouvoir occulte et la force d'inertie de la bureaucratie en deviennent le thème central. Cette transformation rejaillit sur la structure du roman comme sur la rédaction de pages déjà écrites, alors qu’elle n’intervient qu’au quatrième jeu d’épreuves…