La Femme supérieure
I. Entre deux femmes
Honoré de Balzac (1799-1850), 1837.
Manuscrit autographe et épreuves corrigées
BnF, Manuscrits, Nouv. acq. fr. 6899, f. 33v-34
© Bibliothèque nationale de France
Balzac renvoie le placard corrigé à l’imprimeur, qui recompose et renvoie à Balzac : il peut y avoir jusqu’à une dizaine, voire une quinzaine d’aller-retour entre Balzac et l’imprimeur, pour certaines parties de romans : « L'imprimerie était prête […] Balzac envoie aussitôt deux cents feuillets crayonnés en cinq nuits de fièvre. On connaît sa manière. C'était une ébauche, un chaos, une apocalypse, un poème hindou. L'imprimerie pâlit. Le délai est bref, l'écriture inouïe. On transforme le monstre, on le traduit à peu près en signes connus. Les plus habiles n'y comprennent rien de plus. On le porte à l'auteur. L'auteur renvoie les deux premières épreuves collées sur d'énormes feuilles, des affiches, des paravents ! C’est ici qu’il faut frémir et avoir pitié. L’apparence de ces feuilles est monstrueuse. De chaque signe, de chaque mot imprimé part un trait de plume qui rayonne et serpente comme une fusée à la Congrève, et s’épanouit à l’extrémité en pluie lumineuse de phrases, d’épithètes et de substantifs soulignés, croisés, mêlés, raturés, superposés ; c’est d’un aspect éblouissant. »
 
 

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