Les Habits noirs
Paul Féval (1816-1887), Paris, Editions S. Coste, 1876.
BnF, département Littérature et art, 4-Y2-56
© Bibliothèque nationale de France
Ce roman paraît en 1863, d’abord dans Le Constitutionnel (du 12 mars au 19 juillet) puis en deux volumes chez Hachette. L’intrigue principale relate la lutte acharnée d’un ouvrier ciseleur, André Maynotte, condamné aux travaux forcés pour un vol qu’il n’a pas commis, contre les véritables coupables, une bande de malfaiteurs appelée les Habits Noirs et dirigée par le maléfique colonel Bozzo. Dans ce livre, Féval privilégie les coups de théâtre, les aventures parallèles et les ramifications du récit, aux dépends d’une peinture sociale à la Eugène Sue (Les Mystères de Paris). Néanmoins la multiplicité des personnages de toutes origines dessinent un tableau foisonnant de Paris. Avec en trame de fond une société criminelle, secrète et omnipotente, thème qu’on retrouvera souvent par la suite. Devant le succès, Féval écrit un autre récit (Cœurs d’acier en 1865), indépendant mais qui reprend la même association de scélérats, puis un troisième qui transforme ces histoires distinctes en un ensemble relativement cohérent, cycle qui va comprendre sept titres au total. Cet univers, qui fusionne tous les grands aspects du roman feuilleton de l’époque (criminel, mondain, sentimental, fantastique, historique, etc.) dresse le portrait d’une société instable et corrompue, annonçant, selon Francis Lacassin, le roman noir du siècle suivant.
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu