Sort à Sonia Mossé
Lettre. Ville-Evrard, 14 mai 1939
Antonin Artaud (1896-1948), auteur, 1939.
BnF, département des Manuscrits occidentaux, NAF 19746
© Bibliothèque nationale de France
L’écriture a toujours été omniprésente dans la vie d’Antonin Artaud, depuis sa prime jeunesse, où il écrit nouvelles et poèmes – et édite même une revue qu’il signe Louis des Attides – jusqu’aux derniers cahiers rédigés à Ivry. Même lors des années les plus noires de son internement, des témoins ont raconté qu’il griffonnait frénétiquement et inlassablement sur tous les supports de fortune qui lui tombaient sous la main.
« Quand j’écris, j’écris en général une note d’un trait mais cela ne me suffit pas, et je cherche à prolonger l’action de ce que j’ai écrit dans l’atmosphère, alors je me lève, je cherche des consonances, des adéquations de sons, des balancements du corps et des membres qui fassent acte, qui appellent les espaces ambiants à se soulever et à parler puis je me rapproche de la page écrite. »
Antonin Artaud, 50 Dessins pour assassiner la magie, 1948.
 
 

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