Émilie
Les Filles du Feu
Gérard de Nerval (1808-1855), auteur ; Émile Adan (1839-1937), illustrateur ; Paul-Edme Le Rat (1849-1892), graveur ; librairie des bibliophiles, Paris, 1888.
1 vol. (XXXVII-250 p.-[6] f. de pl.) : ill. ; 21 cm
BnF, département de Littérature et art, 8-Y2-41902
© Bibliothèque nationale de France
Émilie est un récit tragique. L'officier Desroches se rend compte que, lors d'une charge militaire, il a tué le père de sa jeune épouse. Il se jette alors au-devant de la mort.

« Personne n'a bien su l'histoire du lieutenant Desroches, qui se fit tuer l'an passé au combat de Hambergen, deux mois après ses noces. Si ce fut là un véritable suicide, que Dieu veuille lui pardonner ! Mais, certes, celui qui meurt en défendant sa patrie ne mérite pas que son action soit nommée ainsi, quelle qu'ait été sa pensée d'ailleurs.
— Nous voilà retombés, dit le docteur, dans le chapitre des capitulations de conscience. Desroches était un philosophe décidé à quitter la vie : il n'a pas voulu que sa mort fût inutile ; il s'est élancé bravement dans la mêlée ; il a tué le plus d'Allemands qu'il a pu, en disant : "Je ne puis mieux faire à présent ; je meurs content." Et il a crié : Vive l'empereur ! en recevant le coup de sabre qui l'a abattu. Dix soldats de sa compagnie vous le diront. »

Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Émilie, 1854.
>Texte intégral dans Gallica : Paris, Giraud, 1854
 
 

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