Portrait de Simone de Beauvoir écrivant
Brassaï (1899-1984), photographe, XXe siècle.
Paris
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EP-10 (3)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
D’origine bourgeoise et catholique, la ruine de sa famille va faire basculer le destin tout tracé de cette « jeune fille rangée ». Au grand dam de son père, Simone de Beauvoir va devoir travailler pour gagner sa vie. Étudiante brillante, elle décroche l’agrégation de philosophie en 1929 et entame une carrière d’enseignante. Mais l’écriture la passionne davantage, et après quatorze années de labeur paraît enfin son premier roman L’Invitée (1943). D’autres romans suivent, Les Mandarins obtenant le prix Goncourt en 1954, ainsi que des pièces de théâtre, des essais philosophiques… Simone de Beauvoir collabore également à la revue fondée par elle et Jean-Paul Sartre les Temps modernes.
Parmi ses essais, le plus célèbre mais aussi le plus controversé, reste Le Deuxième Sexe, paru en deux tomes en 1949. Livre phare des féministes, il a contribué à pulvériser les clichés autour de la condition féminine. « La querelle du féminisme a fait couler beaucoup d’encre, à présent elle est à peu près close : n’en parlons plus. On en parle encore cependant. Et il semble que les volumineuses sottises débitées pendant ce dernier siècle aient beaucoup éclairé le problème », écrit-elle dans son introduction. Après cet essai, Simone de Beauvoir devient une figure de référence, figure à suivre, ou à dépasser, selon les époques. De 1956 à 1962, elle mène de front la rédaction de ses Mémoires et des voyages (Cuba, Brésil, URSS). En 1958 paraissent Les Mémoires d’une jeune-fille rangée, suivies de La Force de l’âge (1960), La Force des choses (1963) et Tout compte fait (1972). Son essai La Vieillesse sera publié en 1970 et la très belle Cérémonie des adieux, consacrée à la maladie et à la mort de Jean-Paul Sartre, en 1981. Simone de Beauvoir disparaît le 14 avril 1986 à Paris.
 
 

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