Vue générale d'un phalanstère
Jules Arnout (1814-1868), lithographe ; Morize, dessinateur ; Lemercier, imprimeur, 1847.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-235 (A, 2)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La première moitié du XIXe siècle est marquée par l’apparition de courants de pensées diffusés par les « socialistes utopiques ». Charles Fourier en fait partie. En 1832, avec l’aide notamment de Victor Considérant, il lance un journal à vocation théorique ̶ diffuser sa doctrine ̶ et pratique ̶̶ créer une colonie : Le Phalanstère : journal pour la fondation d'une phalange agricole et manufacturière, associée en travaux et en ménage (1er juin 1832-30 août 1832). Un premier projet de colonie prend forme près de Rambouillet mais c’est un échec. Idéalement, le phalanstère réunit 1620 sociétaires, nombre correspondant exactement à la combinatoire des passions. À la fois lieu de vie, de travail et d'agrément, il se suffit à lui-même, tout en favorisant l'ouverture sur le dehors. À l'image des relations pacifiées entre individus, l'ordre qui se dégage de cette construction est sans heurts : les galeries de circulation, aérées et chauffées, y sont omniprésentes ; ateliers, appartements et lieux de divertissement y sont contigus et même imbriqués, seules les activités bruyantes ou insalubres étant excentrées.
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander