Le Mont des Oliviers
Le Christ au mont des Oliviers
Albrecht Dürer (1471-1528), graveur, 1508.
Gravure au burin (11,7 x 7,2 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE CA-4 (+, 1)-BOITE ECU
© Bibliothèque nationale de France
Vigny, comme Lamartine et Hugo, pratique la poésie philosophique.

« Alors il était nuit et Jésus marchait seul,
Vêtu de blanc ainsi qu'un mort de son linceul ;
Les disciples dormaient au pied de la colline.
Parmi les oliviers qu'un vent sinistre incline
Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux ;
Triste jusqu'à la mort; l'oeil sombre et ténébreux,
Le front baissé, croisant les deux bras sur sa robe
Comme un voleur de nuit cachant ce qu'il dérobe ;
Connaissant les rochers mieux qu'un sentier uni,
Il s'arrête en un lieu nommé Gethsémani :
Il se courbe, à genoux, le front contre la terre,
Puis regarde le ciel en appelant : Mon Père !
- Mais le ciel reste noir, et Dieu ne répond pas. »

Alfred de Vigny, Le Mont des Oliviers
 
 

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