Le poète mourant
Dans Nouvelles méditations poétiques
Alphonse de Lamartine (1790-1869), auteur, 1823.
BnF, Réserve des livres rares, RESP-YE-560
© Bibliothèque nationale de France
Reprenant le titre d’un poème de Millevoye (1812), « Le Poète mourant », mis en musique par Meyerbeer, Lamartine donne, dans le recueil des Nouvelles Méditations de 1823, une version bien plus romantique d’une esquisse déjà écrite par lui sous ce même titre en 1817. Le jeune poète s’y définit comme un « être pour la mort », qui, au moment de mourir, chante sur sa lyre. Il se compare au cygne dont le dernier chant est le plus beau, renonce à la gloire, et en profite pour tracer un premier portrait du poète romantique.

« Le poète est semblable aux oiseaux de passage
Qui ne bâtissent point leurs nids sur le rivage,
Qui ne se posent point sur les rameaux des bois;
Nonchalamment bercés sur le courant de l'onde,
Ils passent en chantant loin des bords; et le monde
Ne connaît rien d'eux, que leur voix. »
 
 

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