Julie-Françoise Bouchaud des Hérettes
Dans Le reliquaire de Lamartine du Docteur Léon Cerf
Léon Cerf (1868-1957), auteur du texte, Paris, Ed. Hachette et L. Motti, 1925.
1 vol. (153 p.) : portraits, gravures et fac-similé ; in-8
BnF, département de Philosophie, Histoire, Sciences de l'homme, 8-LN27-61762
© Bibliothèque nationale de France
Mme Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, est mariée au physicien et aéronaute Jacques Charles de trente-huit ans son aîné. De santé fragile, en octobre 1816, elle séjourne à Aix-les-Bains où elle rencontre le jeune Lamartine. Pendant quelques semaines, ils vivent une idylle exaltée par la beauté du cadre naturel et leur relative liberté. Cet amour puis l’absence de la femme aimée, qui décède en décembre 1817, inspire à Lamartine plusieurs poèmes rassemblés dans son premier recueil : les Méditations poétiques (1820). Il l’y nomme Elvire et l’évoquera à nouveau, mais sous son vrai prénom, dans son roman autobiographique, Raphaël, publié en 1849.

« Le bonheur semblait avoir des rayons et semer autour d'elle une atmosphère dans laquelle elle était enveloppée et enveloppait ceux qui la regardaient. Ce rayonnement de la beauté, cette atmosphère de l'amour ne sont point tout à fait, comme on le croit, des images de poète. On a dit souvent d'une belle jeune fille qu'elle éclairait l'obscurité dans la nuit. On pouvait dire de Julie qu'elle échauffait l'air autour d'elle. Je marchais, je vivais enveloppé de cette émanation de sa beauté, les autres la sentaient en passant. »

Alphonse de Lamartine, Raphaël, XLVII, 1849
> Texte intégral dans Gallica : Paris, 1863
 
 

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