Burg entouré de maisons
Dessins
Victor Hugo (1802-1885), dessinateur, 1856.
Plume, pinceau, encre brune et lavis
BnF, département des Manuscrits, NAF 24807, fol. 44
© Bibliothèque nationale de France
Ce sont les jeux d'ombres et de lumière qui donnent aux burgs et châteaux leur puissance visuelle, et qui ont fortement impressionné le poète lors de ses voyages. Le clair-obscur donne une dimension étrange et crée un univers fantastique de légende.

« Victor Hugo, s’il n’était pas poète, serait un peintre de premier ordre ; il excelle à mêler, dans les fantaisies sombres et farouches, les effets de clair-obscur de Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait, au milieu d’ombres menaçantes, ébaucher d’un rayon de lune ou d’un éclat de foudre, les tours d’un burg démantelé et sur un rayon livide de soleil couchant, découper en noir la silhouette d’une ville lointaine avec sa série d’aiguilles, de clochers et de beffrois. Bien des décorateurs lui envieraient cette qualité étrange de créer des donjons, des vieilles rues, des châteaux, des églises en ruine ; d’un style insolite, d’une architecture inconnue, pleine d’amour et de mystère, dont l’aspect vous oppresse comme un cauchemar. »
Théophile Gautier, Dessins de Victor Hugo, préface, 1862
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander