Les Orientales
Projet de frontispice
Victor Hugo (1802-1885), dessinateur, 1855.
Fusain, plume et pinceau, encre brune et lavis, rehauts de blanc, de bleu, de vert, de rouge ; empreinte de dentelle, réserves grâce à l'usage de pochoirs sur papier vergé crème (175 x 110 mm)
BnF, département des Manuscrits, NAF 13351, fol. 8
© Bibliothèque nationale de France
En écrivant Les Orientales, Victor Hugo avait fait œuvre de peintre, et la polychromie de ce dessin est en harmonie avec celle du recueil poétique : présence d'or, couleur du feu du ciel, de rouge, de vert, de bleu. Plus précisément, on peut rapprocher ce frontispice de ce poème :

« On voyait dans les cieux, avec leurs larges ombres,
Monter comme des caps ces édifices sombres,
Immense entassement de ténèbres voilé !
Le ciel à l’horizon scintillait étoilé,
Et sous les mille arceaux du vaste promontoire,
Brillait comme à travers une dentelle noire. »
Les Orientales, « Le Feu du ciel »

Cependant, cette composition est bien postérieure à la rédaction des poèmes puisque les techniques employées – utilisation de pochoirs pour réserver, en clair, l'espace des initiales du poète, ainsi que celui de l'escalier, application de dentelle pour figurer le ciel – datent la composition de 1855.
 
 

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