Gwynplaine à la chambre des Lords
La cave pénale
Effet de neige
Le phare d’Eddystone
Ursus et Homo
L'homme qui rit, composition de Rochegrosse
Victor Hugo (1802-1885), auteur ; Ollendorff , éditeur, Paris, 1904-1924.
9 vol. : portr., pl., fig., fac-sim. en noir et en coul. ; gr. in-8
BnF, département Littérature et Art, 4-Z-1628 (A,8)
© Bibliothèque nationale de France
« Un enfant destiné à être un joujou pour les hommes, cela a existé. (Cela existe encore aujourd’hui.) Aux époques naïves et féroces, cela constitue une industrie spéciale. Le dix-septième siècle, dit grand siècle, fut une de ces époques. C’est un siècle très byzantin ; il eut la naïveté corrompue et la férocité délicate, variété curieuse de civilisation. Un tigre faisant la petite bouche. Mme de Sévigné minaude à propos du bûcher et de la roue. Ce siècle exploita beaucoup les enfants ; les historiens, flatteurs de ce siècle, ont caché la plaie, mais ils ont laissé voir le remède, Vincent de Paul.Pour que l’homme hochet réussisse, il faut le prendre de bonne heure. Le nain doit être commencé petit. On jouait de l’enfance. Mais un enfant droit, ce n'est pas bien amusant. Un bossu, c’est plus gai.
De là un art. »

Victor Hugo, « Les Comprachicos », L’homme qui rit, I.
> Texte intégral dans Gallica.
 
 

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