Sarah Bernhardt dans Lorenzaccio
Théâtre de La Renaissance
Alfred de Musset (1810-1857), auteur ; Alphonse Mucha (1860-1939), lithographe, Paris, imp. Champenois, 1896.
BnF, département des Arts du spectacle, AFF-751
© Bibliothèque nationale de France
Le 3 décembre 1896, soixante-deux ans après la publication de Lorenzaccio, la pièce est créée au Théâtre de la Renaissance. L'adaptation, en 5 actes, est d'Armand d'Artois, les costumes et les décors d'Alphonse Mucha, la musique de Puget. Victorien Sardou lui-même supervise l'ordonnance du spectacle. La tâche de d'Artois, pour critiquée qu'elle ait été, n'a pas été facile : limitation des décors et des personnages, obéissance aux exigences de la censure, remaniements en conséquence. Le résultat : 5 actes organisés chacun autour d'un seul lieu scénique et regroupant des scènes éparses ; des scènes tronquées ou supprimées. Pour Sarah Bernhardt, la création de Lorenzaccio va être l'occasion d'un exploit personnel. Armand d'Artois a raconté comment s'est décidée la mise en scène : « – Un travesti, me dit-elle [Sarah], je n'en veux plus jouer. Si encore ce travesti avait quelque chose qui le distinguât des autres ? Alors je risquai : Mais Lorenzaccio ? – L'œil de Sarah s'alluma – Oui, Lorenzaccio ! j'en rêve. mais la pièce ? – La voilà, m'écriai-je, en tirant de ma poche un rouleau de papier noirci par la main des copistes. » Une semaine après la création, la comédienne confiait à L'Echo de Paris : « J'ai eu la fortune de créer, de faire sortir de mon intelligence et de mon cœur un personnage non encore vu. »
 
 

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