Lorenzaccio
Acte IV
Alfred de Musset (1810-1857), auteur ; Albert Maignan (1845-1908), illustrateur, Paris, Ed. La Société des amis des livres, 1895.
BnF, Réserve des livres rares, RES P-YF-65
© Bibliothèque nationale de France
Lorenzo a tout préparé pour assassiner le duc, Alexandre de Médicis. Pourtant, lucide quant aux querelles intestines des républicains, il n'en espère plus grand-chose. Pendant son monologue, il apostrophe la lune.

Acte IV, scène 9
« La lune paraît.
Te voilà, toi, face livide ?
Si les républicains étaient des hommes, quelle révolution demain dans la ville ! Mais Pierre est un ambitieux ; les Rucellai seuls valent quelque chose. – Ah ! les mots, les mots, les éternelles paroles ! S'il y a quelqu'un là-haut, il doit bien rire de nous tous ; cela est très comique, très comique, vraiment. – Ô bavardage humain ! ô grand tueur de corps morts ! ô grand défonceur de portes ouvertes ! ô hommes sans bras ! Non ! non ! je n'emporterai pas la lumière. – J'irai droit au cœur ; il se verra tuer. Sang du Christ ! on se mettra demain aux fenêtres. »

Alfred de Musset, Lorenzaccio
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