Le Chandelier
Nouveau Théâtre Mouffetard, 12 décembre 1989
Alfred de Musset (1810-1857), auteur ; Jacques Destoop, metteur en scène, Daniel Cande, photographe, Paris, 1989.
Photographie positive : diapositive couleur (24 x 36 mm)
BnF, département des Arts du spectacle, DIA-PHO-6 (889)
© Bibliothèque nationale de France
Le titre de la pièce, Le Chandelier, reprend l'expression « tenir la chandelle », qui signifie « servir de tiers dans une aventure amoureuse ». C'est le rôle que Jacqueline et son amant Clavaroche attribuent au jeune Fortunio, pour détourner les soupçons du mari de Jacqueline, maître André. La duperie fonctionne jusqu'à ce que Fantasio s'en rende compte.
La pièce est publiée dans la Revue des Deux Mondes en 1835, elle est représentée pour la première fois le 10 août 1848 au Théâtre-Historique, mais c'est sa création à la Comédie-Française, le 29 juin 1850, qui fait date.
La chanson d'amour déclamée par Fortunio à la fin du repas chez maître André est rapidement devenue une romance à la mode. Offenbach l'a mise en musique pour la représentation à la Comédie-Française. En 1861, il composé une suite à la pièce de Musset, La Chanson de Fortunio, opéra-comique où Fortunio est maintenant l'homme marié, soupçonnant sa femme d'avoir un amant.

« Si vous croyez que je vais dire
Qui j’ose aimer,
Je ne saurais pour un empire
Vous la nommer.

Nous allons chanter à la ronde,
Si vous voulez,
Que je l’adore, et qu’elle est blonde
Comme les blés.

Je fais ce que sa fantaisie
Veut m’ordonner,
Et je puis, s’il lui faut ma vie,
La lui donner.

Du mal qu’une amour ignorée
Nous fait souffrir,
J’en porte l’âme déchirée
Jusqu’à mourir.

Mais j’aime trop pour que je die
Qui j’ose aimer,
Et je veux mourir pour ma mie,
Sans la nommer. »

(Fortunio, Le Chandelier)
 
 

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