Incendie de la ville du Cap Français
Jean-Baptiste Chapuy (1760-18..), graveur ; Pierre Jean L. Boquet (1751-1817), peintre du modèle, Paris, Ed. Depeuille, 1794.
Eau-forte, outils, coloriée au repérage (52,5 x 73,5 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-201 (171)-FT 5 [Hennin, 11516
© Bibliothèque nationale de France
L’île d’Haïti, dans les Grandes Antilles est depuis la fin du XVIIe siècle une riche colonie française connue sous le nom de Saint-Domingue. Inspirés par la Révolution française, les mulâtres haïtiens (habitants métisses) réclament l’égalité aux colons français. Mais ceux-ci possèdent la plupart des richesses d’Haïti et s’opposent à cette demande. En août 1791, une révolte générale des esclaves noirs éclate, avec à sa tête Toussaint-Louverture. Le 24 juin 1793, la ville du Cap-français, au nord de l'île, est livrée au pillage.
Après plusieurs années d’hésitation, la France décide d’abolir l’esclavage en 1794 et de s’allier à Toussaint-Louverture afin de conserver Haïti, convoitée par les Anglais et les Espagnols. En 1795, Toussaint-Louverture chasse le gouverneur français et se fait proclamer gouverneur général à vie. Napoléon, craignant que les autres colonies le copient, envoie l’armée : Toussaint-Louverture est arrêté en 1802 et emprisonné en France où il meurt. Haïti gagne finalement la guerre en 1803 et le 1er janvier 1904, Jean-Jacques Dessalines proclame l’indépendance en faisant de Haïti « la première République noire libre ».
 
 

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