Jérusalem : Jardin de Gethsémani et Mont des Oliviers
Voyage en Orient…. Troisième album
Louis de Clercq (1836-1901), photographe, vers 1859-1860.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE VH-72 (A)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La fille de Lamartine meurt dans ses bras à Beyrouth, le 7 décembre 1832. Le poème « Gethsémani ou la mort de Julia » fait partie de ses notes publiées en 1835 sous le titre de Souvenirs, Impressions, Pensées et Paysages pendant un voyage en Orient.

Gethsémani ou la mort de Julia
« […]
Conduisez-moi, mon père, à la place où l’on pleure,
À ce jardin funèbre où l’homme de salut,
Abandonné du père et des hommes, voulut
Suer le sang et l’eau qu’on sue avant qu’on meure !
Laissez-moi seul, allez ; j’y veux sentir aussi
Ce qu’il tient de douleur dans une heure infinie :
Homme de désespoir, mon culte est l’agonie ;
Mon autel à moi, c’est ici !

Il est, au pied poudreux du jardin des olives,
Sous l’ombre des remparts d’où s’écroula Sion,
Un lieu d’où le soleil écarte tout rayon,
Où le Cédron tari filtre entre ses deux rives :
Josaphat en sépulcre y creuse ses coteaux ;
Au lieu d’herbe, la terre y germe des ruines,
Et des vieux troncs minés les traînantes racines
Fendent les pierres des tombeaux. […] »
 
 

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