Madame Marneffe et Lisbeth
La Cousine Bette. Œuvres illustrées
Honoré de Balzac (1799-1850), auteur ; Marescq et Cie, éditeur, Paris, 1851-1853.
8 vol. : fig. ; in-4
BnF, département de Littérature et Art, Z-7760
© Bibliothèque nationale de France
La cousine Bette, surnommée la Chèvre par son beau-frère, est une femme aigrie et jalouse de sa cousine si jolie, Adeline, qui a réussi à fonder une famille. Lisbeth manigance pour ruiner le ménage d’Adeline puis de sa fille Hortense, qui a épousé son protégé, Wenceslas Steinbock. Elle présente ce dernier à Mme Marneffe, femme fatale et dépravée.
Drame de la vie privée, La Cousine Bette est le pendant du Cousin Pons, ces « parents pauvres » des Scènes de la vie parisienne. La Cousine Bette a été écrite sous la pression de la publication en feuilleton dans Le Constitutionnel. Le texte à livrer le lendemain était le plus souvent écrit la veille et rendu non corrigé. Balzac remaniera amplement le manuscrit pour son édition en volume.

Mme Marneffe vient de révéler à Lisbeth que Wenceslas compte épouser Hortense.
« La physionomie de la Lorraine [Lisbeth] était devenue terrible. Ses yeux noirs et pénétrants avaient la fixité de ceux des tigres. Sa figure ressemblait à celles que nous supposons aux pythonisses, elle serrait ses dents pour les empêcher de claquer, et une affreuse convulsion faisait trembler ses membres. Elle avait glissé sa main crochue entre son bonnet et ses cheveux pour les empoigner et soutenir sa tête, devenue trop lourde ; elle brûlait ! La fumée de l'incendie qui la ravageait semblait passer par ses rides comme par autant de crevasses labourées par une éruption volcanique. Ce fut un spectacle sublime. »

Honoré de Balzac, La Cousine Bette.
>Texte intégral dans Gallica : Furne, Paris, 1842-1848
 
 

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