Livre VII consacré à Venise
Mémoires d'outre-tombe. II-VI Manuscrit dit de 1845. Quatrième partie : Livre VII, feuillet numéroté 3744
François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, XIXe siècle.
BnF, département des Manuscrits, NAF 26453 fol. 276
© Bibliothèque nationale de France
Voici la fin du livre VII consacré à Venise. Supprimé en 1846, ce passage émouvant a été publié pour la première fois en 1936. C'est un des rares où Chateaubriand se soit laissé aller à une confidence sur sa vie privée : ici une allusion transparente au rendez-vous de Grenade que lui avait donné Natalie de Noailles sur le chemin du retour de Jérusalem, en 1807. Celle-ci avait perdu la raison en 1817 et lorsque Chateaubriand séjourna de nouveau à Venise, au mois de septembre 1833, elle vivait encore, dans une maison de santé où elle mourra en 1835. On a retrouvé depuis un fragment du même passage provenant du manuscrit de Genève », donc un peu antérieur et se présentant à peu près sous la même forme. À la fin du premier paragraphe, nous pouvons y lire cette phrase supplémentaire : « Si [j'ai un jour] < je cueille à la dérobée un instant > de bonheur, il est troublé par la mémoire de ces jours de séduction, d'enchantement et de délire. » Des lignes trop brûlantes pour que Chateaubriand puisse accepter de les voir paraître à la une de La Presse.
 
 

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