Des feuillets sauvés du feu
Fragments de la première version de la conclusion des Mémoires d'outre-tombe provenant du manuscrit dit « de Genève »
François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, XIXe siècle.
BnF, département des Manuscrits, NAF 26304 fol. 8
© Bibliothèque nationale de France
Pilorge avait reçu la consigne de faire disparaître tous les brouillons ou versions intermédiaires, désormais inutiles. Mais ces « rogatons » faisaient la fierté de Hyacinthe, témoignant de sa collaboration avec l’un des plus grands écrivains français. Aussi ne voulut-il pas se séparer de ces « papiers » (près de six cents feuillets) condamnés au feu. Sans rien dire à personne, il les réserva, puis les emporta avec lui lorsqu'il fut congédié, au mois de juillet 1843, pour des raisons obscures, mais indépendantes de ce «larcin » que Chateaubriand semble avoir toujours ignoré. Ils dormaient oubliés dans un placard lorsqu'ils furent retrouvés par hasard dans une villa suisse, en 1938. Dispersés sur le marché des autographes au cours des années soixante, la plus grande partie de ce qu’on appelle aujourd'hui le « manuscrit de Genève » est retournée à la clandestinité dans des collections particulières et quelques institutions comme la fondation Bodmer.
 
 

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