Un manuscrit de travail copié par Pilorge
Fragments de la première version de la conclusion des Mémoires d'outre-tombe provenant du manuscrit dit « de Genève »
François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, XIXe siècle.
BnF, département des Manuscrits, NAF 26304 fol. 9
© Bibliothèque nationale de France
Demeuré au service de Chateaubriand pendant vingt-cinq ans, Hyacinthe Pilorge fut le principal artisan de la transcription des Mémoires d'outre-tombe. Il avait pour mission de « mettre au propre » au fur et à mesure tout ce qu'écrivait ou dictait son patron. C'est à partir de sa recopie que Chateaubriand pouvait ensuite se relire, puis se corriger ; et lorsque la nouvelle page se recouvrait à son tour de trop nombreuses ratures, Pilorge procédait à une nouvelle mise au net. C'est lui qui exécuta en 1840 la première copie intégrale des Mémoires d'outre-tombe. Ce manuscrit représenta longtemps le texte de référence. C'est alors un ensemble de plus de quatre mille pages, regroupées par livres dans des chemises de carton, et où chaque feuillet pouvait être corrigé, déplacé ou remplacé à volonté. Ce travail achevé (en 1841), le mémorialiste laissa « reposer » son œuvre pour quelque temps. Mais grâce à la souplesse de ce montage, les Mémoires d'outre-tombe ont encore la vocation de rester une œuvre ouverte, une sorte de work in progress.
 
 

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