Portrait de Chateaubriand
Une soirée à Combourg
Monsieur et Madame de Chateaubriand
Chateaubriand fait Chevalier de Malte
Lucile jetant les yeux sur une glace, « je viens de voir entrer la mort »
Mémoires d'outre-tombe, Tome 2
François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, Paris, Ed. E. et V. Penaud frères, 1849-1851.
BnF, département Philosophie, Histoire, et Sciences de l'homme, RES 8-LA33-31 (1,RES)
© Bibliothèque nationale de France
Lucile est la sœur préférée de Chateaubriand, son amie et sa muse. De quatre ans son aînée, elle partage ses jeux et surtout son ennui dans le château de Combourg. C’est en complicité avec elle, elle aussi écrivain en herbe, qu’il dit avoir connu les « premiers souffles de la Muse ».
« Ce fut dans une de ces promenades que Lucile, m’entendant parler avec ravissement de la solitude, me dit : « Tu devrais peindre tout cela. » Ce mot me révéla la Muse ; un souffle divin passa sur moi. Je me mis à bégayer des vers, comme si c’eût été ma langue naturelle ; jour et nuit je chantais mes plaisirs, c’est-à-dire mes bois et mes vallons ; je composais une foule de petites idylles ou tableaux de la nature. J’ai écrit longtemps en vers avant d’écrire en prose : M. de Fontanes prétendait que j’avais reçu les deux instruments. » (Mémoires d’outre-tombe, 1e partie, III)
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu