Les vierges folles s'entretiennent des plaisirs mondains
Les vierges sages
Suite Les Vierges sages et les Vierges folles
Abraham Bosse (1602-1676), dessinateur, 1635.
BnF, Département des Estampes et de la photographie, RESERVE QB-201(29)-FOL, Tome 29
© Bibliothèque nationale de France
Pour transposer en son temps la parabole des Vierges sages et des Vierges folles de l'Évangile, le talentueux Abraham Bosse (1602-1676) met en scène deux groupes de jeunes filles de la bonne bourgeoisie dont l'univers quotidien fait très significativement une large place au livre. Mais, tandis que les vierges folles privilégient les occupations frivoles (jeux, musique) et les ouvrages de loisir (romans, « livres d'amour »…), les vierges sages, elles, s'adonnent à la lecture et à la méditation du Livre unique, autrement dit la Bible. Bosse grave une série de sept planches avec un grand luxe de détail qui n'est dû ni au hasard ni nécessairement à son protestantisme, dont on sait qu'il n'était pas intransigeant. Cela s'inscrit dans la lutte du temps à la fois contre les mondanités et contre la préciosité naissante, ce dernier sujet étant une des cibles favorites de notre graveur.
 
 

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