Arrivée de M. de la Bourdonnais
L’esclave fugitive et son maître
Paul et Virginie
Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814), auteur ; Charles-Melchior Descourtis (1753-1820), graveur ; Jean-Frédéric Schall (1752-1825), peintre.
Estampe
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE AA3 DESCOURTIS
© Bibliothèque nationale de France
Bernardin de Saint-Pierre avait déjà fustigé l’esclavage dans le récit de son séjour à l’île Maurice : « Je ne sais si le café et le sucre sont nécessaires au bonheur de l’Europe, mais je sais bien que ces deux végétaux ont fait le malheur de deux parties du monde. On a dépeuplé l’Amérique afin d’avoir une terre pour les planter, on dépeuple l’Afrique afin d’avoir une nation pour les cultiver. » (Voyage à l’île de France, 1770). Dans Paul et Virginie, il dénonce la férocité des propriétaires qui battent leurs esclaves et les privent de nourriture. Ainsi, un matin, une esclave fugitive trouve refuge auprès de Paul et Virginie. Cette dernière implore le maître de pardonner à l’esclave, il le fait, certes, mais « quand il eut remarqué la taille élégante de Virginie, sa belle tête blonde sous une capote bleue, et qu’il eut entendu le doux son de sa voix » !
Suite à la révolte en Haïti, l’esclavage est aboli en 1794 en France, sitôt rétabli par Napoléon en 1802, et définitivement aboli lors de la révolution de février 1848.
 
 

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