Une grande tortue me fournit ma meilleure provision
J’avais revêtu mon grand costume
Vendredi fut épouvanté de nouveau
Je me vis possesseur d’un canot fort beau
Vendredi se jeta dans les bras de son père
Aventures de Robinson Crusoé
Daniel de Foe (1661-1731), auteur ; T. Lefèvre, éditeur, Paris, 1878.
5 vol. (316 p.) : fig. ; in-8
BnF, Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse, 2013-418702
© Bibliothèque L'Heure joyeuse
Le caractère farouche, la nudité et l’anthropophagie font partie des caractéristiques du « sauvage » au XVIIIe siècle, et encore au siècle suivant. Le terme de « sauvage » est employé couramment pour décrire les peuples que les Européens soumettent à leur joug.
La troupe des « sauvages », dont Vendredi s’est échappé, pratique le cannibalisme et l’attaque menée par Robinson et Vendredi contre eux est faite « au nom de Dieu ». Ils parviennent à libérer un Espagnol et le père de Vendredi, ce qui donne lieu à une émouvante scène de retrouvailles. « Il m’est difficile d’exprimer combien je fus ému des transports de joie et d’amour filial qui agitèrent ce pauvre Sauvage à la vue de son père délivré de la mort. Je ne puis vraiment décrire la moitié de ses extravagances de tendresse. Il se jeta dans la pirogue et en ressortit je ne sais combien de fois. Quand il y entrait il s’asseyait auprès de son père, il se découvrait la poitrine, et, pour le ranimer, il lui tenait la tête appuyée contre son sein des demi-heures entières ; puis il prenait ses bras, ses jambes, engourdis et roidis par les liens, les réchauffait et les frottait avec ses mains, et moi, ayant vu cela, je lui donnai du rum de ma bouteille pour faire des frictions, qui eurent un excellent effet. » (Robinson Crusoé, chap. « Christianus »)
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu