« Je suis Asmodée »
Le Diable boiteux
Lesage (1668-1747), auteur ; Tony Johannot, illustrateur ; E. Bourdin, éditeur, Paris, 1840.
BnF, Réserve des livres rares, RES-Y2-1028
© Bibliothèque nationale de France
À Madrid, l’étudiant don Cléofas Léandro Perez Zambullo délivre Asmodée, le diable de l’amour (devenu boiteux suite à un combat avec le démon du profit) : « Cela est vrai, dit l'esprit, je vous gardais celui-là pour le dernier. Je suis le démon de la luxure, ou, pour parler plus honorablement, le dieu Cupidon ; car les poètes m'ont donné ce joli nom, et ces messieurs me peignent fort avantageusement. Ils disent que j'ai des ailes dorées, un bandeau sur les yeux, un arc à la main, un carquois plein de flèches sur les épaules, et avec cela une beauté ravissante ; vous allez voir tout-à-l ‘heure ce qui en est, si vous voulez me mettre en liberté. » (Le Diable boiteux, chapitre I)
Asmodée amène alors Cléofas sur la plus haute tour de la ville, et soulève le toit des maisons, ce qui fait du jeune homme un voyeur témoin de la vie intime des habitants. Et le spectacle est édifiant : vieux avares, médecins incapables, poètes prétentieux, nobles endettés, coquettes décrépites, plagiaires sans scrupules, entremetteurs dépravés…
 
 

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