Rousseau à Ermenonville, devant l'étang du Désert
Constant Bourgeois (1767-1841), dessinateur ; Antoine Patrice Guyot (1777-1845), graveur, 1808.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, UB-10-FOL
© Bibliothèque nationale de France
En 1761, Rousseau publie, Julie ou La Nouvelle Héloïse : Julie et l'époux qui lui a été imposé sont installés sur les bords du lac Léman, à Clarens. Après six ans de voyage, Saint-Preux, qui aimait Julie depuis l’enfance, lui rend visite et découvre le jardin créé par la femme qu'il n’a jamais cessé d’aimer. L’auteur imagine ici ce qui deviendra la définition des jardins paysagers du XVIIIe siècle : une nature libre, des arbres qui favorisent des jeux d’ombre et de lumière, des allées tortueuses et irrégulières, du gazon mêlé de thym, de marjolaine et la présence permanente de l’eau.
Le marquis René-Louis de Girardin a lu le roman de Rousseau et décide de créer ce type de jardin à Ermenonville, un « jardin en désordre », un anti-Versailles, un jardin planté comme on peint un tableau.
Girardin souhaite que Rousseau vienne à Ermenonville visiter le domaine. Il l'invite sous le prétexte de lui demander de copier de la musique pour les soirées musicales au château. Le philosophe, qui a longtemps pratiqué cette activité, accepte. Il découvre les jardins tels qu'il les avait imaginés et est particulièrement séduit par « le Désert ».
 
 

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