Brouillon de la lettre 18
Manuscrit de La Nouvelle Héloïse
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), auteur, 1757.
Manuscrit autographe
BnF, département des Manuscrits, NAF 28006, f. 13 (3e partie, lettre 18)
© Bibliothèque nationale de France
Immense succès, publiée en 1761, Julie ou la Nouvelle Héloïse, valut à son auteur d’être idolâtré par un large public. Cette lettre, adressée par l’héroïne à Saint-Preux, son amant, pour lui annoncer son mariage et sa conversion, est la clef de voûte du roman. La fiction amoureuse se transforme en enseignement civique et moral : défendant le sentiment religieux contre l’athéisme, Rousseau développe des thèmes qu’il reprendra dans ses œuvres politiques. C’est aussi un magnifique récit de conversion d’une douloureuse intensité. Jean-Jacques est l’un des rares auteurs du XVIIIe siècle à avoir conservé les manuscrits de ses œuvres : par habitude de copiste professionnel et par souci d’auto-justification. Ses papiers, dispersés au gré de ses errances, sont répartis entre plusieurs institutions, suisses, françaises et américaines, et des collectionneurs privés. Le philosophe détruisait le plus souvent ses brouillons, dont très peu nous sont parvenus comme celui-ci, dans l’état où leur auteur les a décrits dans ses Confessions : « raturés, barbouillés, mêlés, indéchiffrables ».
 
 

> partager
 
 

> l'ouvrage sur Gallica
> l'image sur Gallica : page1, page2
 
 
 

 
> copier l'aperçu