Esquisse de décor : les Jardins du palais
Les Mille et Une nuits, féerie en 3 actes et 31 tableaux d’Adolphe Dennery et Paul Ferrier, musique d’Amédée Artus
Philippe Chaperon (1823-1906), décorateur, Paris, théâtre du Châtelet, 14 décembre 1881.
Plume, aquarelle et gouache
BnF, Bibliothèque-musée de l'Opéra, D-345 (I, 18)
© Bibliothèque nationale de France
De cette féerie jugée par certains beaucoup trop longue, plusieurs tableaux furent particulièrement remarqués : le palais d’Aladin où les piliers portés par des éléphants de bronze découvrent une perspective de toute beauté. Le décor de la cour de Cléopâtre : « Mais pourquoi avoir rétréci la scène par un escalier qui en prend la meilleure partie, nécessaire au développement du ballet ? Il y a dans la décoration des Mille et une nuits, trois escaliers, dont deux au moins nous semblent inutiles ». Le défilé du Royaume des lampes « ouvert par les anciens réverbères de la ville de Paris, et comprenant les lampes Carcel, veilleuses, lampes à tringle, quinquets, chandeliers, lampes à essence, lanternes de commissaire de police, lanternes de marchands de tabac, lampes à pétrole, lanternes de bord, lampes modérateurs, et enfin lampes électriques ».
Mais le clou de cette féerie était la chasse infernale. Dans une forêt à perte de vue, on voyait arriver des cavaliers lancés à fond de train, puis les piqueurs et les chiens. Au moment de la curée, « les chasseurs reviennent, les cors se placent à l’avant-scène, les porteurs de torches s’élancent sur les praticables, la forêt s’embrase, les chiens sont découplés et rien n’est joli à voir comme ce fouillis d’animaux dont on n’aperçoit plus que les queues s’agitant follement dans l’air et semblant battre aux cors de chasse une mesure fantastique. »
 
 

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