Madame de Grafigni
Projet d'un palais pour un souverain à Saint-Germain-en-Laye
Le cénotaphe de Newton
Coupe du cénotaphe de Newton avec effet de jour à l'intérieur
Etienne-Louis Boullée (1728-1799), architecte, 1784.
Dessins aquarellés (encre et lavis) 50 × 75 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, Ha 57 Rés. format 4, pl. 7 et 9
© Bibliothèque nationale de France
Architecte visionnaire du XVIIIe siècle, Louis-Étienne Boullée (1728-1799) est imprégné par la philosophie des Lumières. Pour lui l'architecture, comme toute création artistique, est au service du progrès social. Ayant relativement peu construit, l’artiste s’impose comme théoricien et pédagogue. Membre de l'Académie royale d'architecture, il connaît une audience considérable auprès des jeunes architectes. Influencé par Montesquieu, Voltaire et Rousseau, il propose une architecture « parlante » aux vertus éducatives, c'est-à-dire des bâtiments dont les formes expriment la finalité. Il s’inspire de l’Antiquité pour renouveler l’emploi des formes les plus élémentaires : cube, sphère, pyramide. Des formes simples dont l'expressivité illustre l’aspiration de la société au progrès et cherche à emporter l’adhésion des citoyens aux nouvelles valeurs humanistes. Pour Boullée « l’architecture peut mettre en acte ce que la poésie ne peut que décrire ». Comme bien des membres de sa génération, Boullée est fasciné par la physique de Newton. Il imagine un sarcophage reposant sur un catafalque surélevé. L'effet de nuit résulte de trous percés dans la voûte qui filtrent la lumière naturelle, donnant l'impression d'étoiles qui brillent à travers la lumière. L'effet de jour est créé par une lampe placée dans une sphère armillaire suspendue au centre du globe.
 
 

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