Vue du Pont-Neuf et de la Samaritaine
Collection de dessins sur Paris. Tome VI
Victor Jean Nicolle (1754-1826), dessinateur ; Hippolyte Destailleur (1822-1893), collectionneur, 1779.
Aquarelle (25,4 x 40,2 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE VE-53 (H, 6)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
« Le Pont-Neuf est dans la ville ce que le cœur est au corps humain, le centre du mouvement et de la circulation ; le flux et le reflux de la population frappent tellement ce passage que pour rencontrer les personnes qu’on cherche, il suffit de s’y promener une heure chaque jour. […] Au bas du Pont-Neuf sont les recruteurs, racoleurs, qu’on appelle vendeurs de chair humaine. […] Ces recruteurs ont leurs boutiques dans les environs, avec un drapeau armorié, qui flotte et qui sert d’enseigne. » Toutes les populations s’y croisent et les gueux deviendront peut-être soldats ou rois, souligne Mercier : « Un de ces recruteurs avait mis sous son enseigne ce vers de Voltaire, sans en sentir la force ni la conséquence : 'Le premier qui fut roi fut un soldat heureux'. » Le Pont-Neuf est aussi un lieu associé à l’eau de Paris. Henri IV y fit construire en 1608 la pompe de « la Samaritaine », ainsi dénommée par le bas-relief, à côté du pont, figurant Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob. « La Samaritaine », très délabrée, fut détruite sous l’Empire.
 
 

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