Partie de la Cité de Paris vers la fin du XVIIIe siècle
sur la rive gauche de la Seine, entre le Pont Notre-Dame et le Pont-au-Change (8e)
Charles Meryon (1821-1868), graveur, 1861.
Eau-forte (14,6 x 31,8 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EF-397-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La densité de Paris au XVIIIe siècle est remarquable : environ 700 000 âmes, avec une population en transit évaluée à 100 000 personnes. La ville étendra largement son périmètre en 1780 avec le « mur des Fermiers généraux » et les « barrières » construites sous la direction de Claude-Nicolas Ledoux. Dans l’habitat parisien, la ségrégation sociale se pratiquait par étage à l’intérieur des maisons : le premier étant l’étage noble, au-dessus duquel s’entassaient les petits-bourgeois, les artisans et jusqu’aux plus pauvres. Le quatrième étage correspondait au grenier de l’artiste bohème ou de l’homme de lettres sans fortune. Et la ville tumultueuse, contrairement à la province, permet à chacun de trouver sa place. Mercier souligne : « Ici, il est permis d’être soi ; une fortune médiocre n’est point sujette à observation malicieuse, ni au dédain de l’opulence, parce que les minces fortunes appartiennent au plus grand nombre. » La Cité est le cœur de Paris, lieu où se rend la justice, qui se veut la même pour tous les hommes.
 
 

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