La Seine est l’axe qui organise Paris. Tous les lieux importants sont à proximité du fleuve. Les palais et jardins royaux, la cathédrale et ses dépendances, les institutions académiques ou politiques, ainsi que les lieux de rassemblement populaires : la place de Grève, bientôt rebaptisée place de l’Hôtel-de-Ville ou la place Louis-XV, qui deviendra place de la Révolution avant d’être celle de la Concorde. La Seine offre aussi un vaste port, l’un des premiers de France pour le tonnage. Artisans du bois, ouvriers du bâtiment, forts des Halles et commerçants de toutes marchandises se retrouvent sur ses berges pour une intense activité. Le fleuve approvisionne la ville en eau, mais il est interdit de s’y baigner. Mercier souligne cette aberration : « Le bas peuple de Paris a plus besoin d’être décrassé que tout autre au monde. Flava me rigat Sequana. Cette inscription de la capitale sera-t-elle toujours en pure perte ? » Et, sur un autre plan, de l’importance de savoir nager à Paris, Mercier toujours : « On vient d’établir une école de natation ; c’est une partie essentielle de l’éducation. […] on doit cet établissement patriotique à M. de Caumartin. »