Le Forgeron
Illustrations de l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, arts et métiers
Denis Diderot (1713-1784) et D'Alembert (1717-1783), 1777-1779.
BnF, département Littérature et Art, Z-373
© Bibliothèque nationale de France
Haut de la Planche
Dans cette forge, plusieurs ouvriers sont occupés à l'opération de fendre une barre de fer en verges.
Les bandes que l'on veut fendre sont coupées de longueur convenable pour pouvoir être placées dans le four. Une heure suffit ordinairement pour que la fournée soit chauffée à blanc. On tire alors les barres les unes après les autres du fourneau (fig. 1) pour les passer entre les espatards entre lesquels chaque barre s'aplatit et s'allonge d'environ un tiers (CD). Un ouvrier ayant reçu la bande aplatie, et encore rouge, la présente aux taillants (fig. 3), d'ou elle ressort divisée en autant de verges qu'il y a de taillants (moins deux). Les verges sont ensuites récupérées à l'aide d'une tenaille par un ouvrier (fig. 4).

Bas de la Planche
Tenailles cintrées et planes (fig. 1) que tient l'ouvrier pour porter les verges au sortir des taillants : le mords de dessus (a), le mords de dessous (b), la cheville (c), clou ou charnière de la tenaille éloignée de huit pouces de l'extrémité des mors (cd, ce) les branches de deux pieds de long depuis la cheville (c) ; Crochet ou gambier (fig. 2) que tient l'ouvrier pour aider à porter les verges ; le crochet (ab) a environ quatre pouces de long ; la longueur (cd) du manche est de deux pieds quatre pouces ou environ ; Boîte à suif et l'éponge attachée à une verge de fer pour graisser les taillants (fig. 3) ; cette boîte qui est de tôle a huit pouces en quarré et deux pouces de profondeur ; Coupe transversale du four et des deux toqueries qui y communiquent (fig. 4) : Le four (Q) dont l'aire élevée de trois pieds au-dessus du rez-de chaussée, est ainsi que la voute, construite en briques de la meilleure qualité, vu le grand feu qu'elles doivent soutenir. La voute est élevée de deux pieds au-dessus de l'aire : la largeur du four est de sept pieds, sa longueur de dix à onze ; le vide des toqueries est de quatre pieds en quarré, et elles communiquent au fourneau par deux ouvertures ou lunettes (V, V) de deux pieds et demi de longueur, ce qui est l'épaisseur des murs du fourneau ; ces ouvertures ont du côté de la toquerie dix pouces de hauteur, à compter du niveau de l'aire du fourneau, et huit pouces de largeur : chaque toquerie renfermée dans une maçonnerie cubique d'une toise de dimension, est voutée et terminée par une ouverture (P et R) de douze pouces en quarré par laquelle on jette le bois ; le bois tombe sur des grilles (pp) (rr), élevées de deux pieds au-dessus du fond du cendrier. Ouvertures des cendriers (p et r), par lesquelles l'air extérieur entre pour animer le feu ; ces ouvertures ont vingt pouces en quarré. Coupe longitudinale du four (fig. 5) par un plan perpendiculaire à la précédente : le four (Q), la lunette de communication (V) de la toquerie (P) avec le four, la bouche ou gueule du four revêtue d'un chambranle ou châssis de fer fondu (Y), la hotte de la cheminée (Q).
 
 

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