Notes manuscrites de Montesquieu
Sur L'Esprit des lois et sur la Défense de L'Esprit des lois
Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755), auteur.
Manuscrit autographe
Bordeaux, Bibliothèque de Bordeaux, Ms. 2506, t.1, f. 39
© Bibliothèque de Bordeaux
Montesquieu ne recourt à l'écriture que dans un second temps. À l’époque classique, ce qu'on appelle aujourd'hui le « premier jet » correspond à toute une phase d'élaboration qui est purement mentale. Montesquieu travaille à partir d’un cahier de notes. Il compose longuement ses pages dans la tête, dans un exercice de mémoire, complexe, dont il ne reste aucune trace, sinon le témoignage de sa fille, Denise de Secondat (1795) : « Il m’avait honorée du titre de son petit secrétaire, avant mon mariage, et je l’ai conservé depuis. Il me dictait son Esprit des lois avec autant de facilité qu’il aurait fait une lettre ordinaire ; mais je crois très fort qu’il composait ces chapitres dans les longues promenades qu’il faisait, auxquelles il n’y avait guère que moi qui pus le suivre » (citée par C. Volpilhac-Auger, Montesquieu, « Mémoire de la critique », Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2003, p. 562).
 
 

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