Notes de Montesquieu sur la Défense de L'Esprit des lois
« Les objections que l’on m’a fait sur les climats sont si puériles que je n’ai pas le courage d’en parler. »
Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755), auteur.
Manuscrit autographe
Bordeaux, Bibliothèque de Bordeaux, Ms. 2506, t.1, f. 32
© Bibliothèque de Bordeaux
Montesquieu impressionne par la richesse de sa documentation. Pour De l'esprit des lois, il ambitionne de prendre en charge toutes les institutions et habitudes sociales de l'Antiquité, du Moyen Âge, de l'Europe moderne, du Proche-Orient, du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient, des Amériques, de l'Afrique ; cette documentation énorme et si disparate n’est pas classée par époques ou par zones géographiques mais réorganisée pour les besoins de comparaisons thématiques. Travail d'une trentaine d'années, De l'esprit des lois constitue un ensemble de trente et un livres, groupés en six parties et subdivisés en courts chapitres. Le texte est publié en 1748 sans nom d'auteur à cause de la censure. Une nouvelle édition, revue et corrigée, avec d’importants changements, paraît en 1749. Le livre est mis à l’index en 1751 et condamné par la Sorbonne en 1754 tant il choque par sa distanciation à l’égard de Dieu. Montesquieu s’engage alors dans une Défense de L’Esprit des lois, réfutant les arguments un par un. On peut suivre dans les manuscrits les différentes phases de composition de l’œuvre, depuis les premières notes prises dans ces cahiers de travail jusqu’aux attaques auxquelles Montesquieu répond en juriste.
 
 

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