Femmes turques avec leurs esclaves (Harems)
François Rosset (1743-1824), dessinateur, 1790.
Dessin à la plume, aquarelle
BnF, département des Estampes et de la Photographie, FOL-OD-19
© Bibliothèque nationale de France
Loin du lieu de plaisirs fantasmé par les Occidentaux, le harem est un univers d'intrigues et de complots où la vie est très strictement réglée. Environ six cents femmes vivaient dans le harem de Topkapi, sous la surveillance d’eunuques. Les jeunes vierges venaient de partout, offertes en cadeau, capturées lors des campagnes militaires, achetées sur les marchés. Elles étaient éduquées et suivaient un parcours initiatique : novices (djariye), apprenties (châgird), compagnes (gedikli) et maîtresses (usta). Les femmes du harem n'avaient pas nécessairement de relations sexuelles avec le sultan et devaient se faire remarquer. Celles à qui le sultan portait attention devenaient favorites, gözde (« dans l'œil »), quittaient le bâtiment commun et recevaient une suite et des servantes. Quand la favorite (gözde) devenait concubine (kadin, « dame ») et mère, elle devait se livrer aux pires intrigues pour garder son fils en vie et le conduire jusqu'au trône. Elle devenait alors la sultane Validé, mère du sultan, maîtresse toute-puissante du harem. Il était très rare que le sultan épousât une de ses concubines.
 
 

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