La Cruche cassée
Musée des deux mondes, reproductions en couleurs des tableaux, aquarelles et pastels des meilleurs artistes...
Jean Baptiste Greuze (1725-1805), peintre ; Adolphe Guillon (1829-1896), lithographe, 1875.
BnF, département Sciences et techniques, FOL-V-13
© Bibliothèque nationale de France
Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) est le peintre de la vertu héroïque et des scènes moralisantes. Jugée parfois mièvre ou naïve, sa peinture est conforme à la sensibilité de l'époque, marquée par Rousseau, Fielding et Richardson. Elle témoigne aussi d'un excellent sens de l'observation. Ses tableaux sentimentaux et édifiants évoluent vers un moralisme en accord avec Diderot, son admirateur enthousiaste. L’écrivain aime la peinture narrative qui prêche les bonnes mœurs, mais garde toute sa liberté de pensée.
Ce portrait d’une jeune fille triste devant une cruche cassée, Diderot l’interprète comme la perte du pucelage : « Mais, petite, votre douleur est bien profonde, bien réfléchie ! Que signifie cet air rêveur et mélancolique ? […] Ça, petite, ouvrez-moi votre cœur, parlez-moi vrai […]. Vous baissez les yeux, vous ne me répondez pas. Vos pleurs sont prêts à couler. Je ne suis pas père, je ne suis ni indiscret ni sévère » (Salon de 1765).
 
 

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