Le dessinateur devant le modèle
Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), peintre ; Jacques Fabien Gautier d'Agoty (1716-1785), graveur, 1743.
Estampe en couleurs gravée en manière noire en quatre plaques
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE EF-100 (1)-BOITE
© Bibliothèque nationale de France
Chardin (1699-1779), l'un des plus grands peintres du XVIIIe siècle, est surtout reconnu pour ses natures mortes, ses peintures de genre et ses pastels. Reçu à l’Académie royale de peinture, il s’illustre d’abord “dans le talent des animaux et des fruits”, c’est-à-dire au plus bas de l’échelle classique des genres, derrière la peinture d'histoire, le portrait ou le paysage. Peignant très lentement, Chardin s’impose comme un maître de la couleur qui donne chair à ses sujets. Au Salon de 1763, Diderot s’écrie : “Ô Chardin, ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur la palette ; c’est la substance même des objets, c’est l’air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches sur la toile.” Les tableaux de Chardin sont parmi ceux qui ont donné lieu au plus grand nombre de gravures. Celle-ci est une estampe en couleurs gravée par Gautier d'Agoty en quatre plaques (noire, bleue, jaune et rouge) d’après une peinture originale – Jeune écolier qui dessine (1738). Le rendu est réussi, suffisamment soigné pour traduire la souplesse des étoffes et suggérer la profondeur par le jeu des ombres et des lumières.
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander