Frédéric II, roi de Prusse
Fridericus rex Borussiae : Equitat ad pompam cum generalibus suis
Johann Balzer (1738-1799), graveur, 1786-1790.
Eau-forte, burin
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE FOL-QB-201 (116)
© Bibliothèque nationale de France
Au début du XVIIIe siècle, la Prusse est encore un petit État, l’un des quelque trois cents qui coexistent sous l’unité de façade du Saint Empire germanique. Le roi prussien, Frédéric-Guillaume Ier (1713-1740), se consacre entièrement à fortifier et à enrichir son royaume. Son armée, soumise à des exercices continuels, est la mieux entraînée d’Europe. À la fin de son règne, il laisse une consigne claire à son fils, Frédéric II (1712-1786) : « J’ai mis le pays et l’armée en l’état […] à vous d’acquérir les territoires. » Dès son accession au trône, la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748) offre à Frédéric II l’opportunité d’agrandir considérablement son royaume. La Prusse entre alors dans la cour des grandes puissances européennes. Stratège militaire hors pair, Frédéric II est aussi féru de littérature française. Il écrit des poèmes et aspire à devenir un roi-philosophe. Porteur de l’idéal du « despote éclairé », il entretient avec Voltaire des relations longues et tourmentées, empreintes à la fois d’admiration et de méfiance réciproques. Le despote se voyait davantage éclairé par le philosophe que lui-même éclairant son peuple.
 
 

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