La paix d’Utrecht
L'Idée de la paix conclue entre les hauts alliés et les François dans la ville d'Utrecht le 11 avril et ratifié le 12 mai 1713
Abraham Allard (1676 ?-1725), éditeur, 1713.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVEFOL-QB-201(85)
© Bibliothèque nationale de France
Le traité d’Utrecht, signé en 1713, met fin à la guerre de Succession d’Espagne, qui durait depuis douze ans. Il consacre le partage de l’empire espagnol au profit de l’Autriche. Philippe V, petit-fils de Louis XIV, garde la couronne d’Espagne, avec l’Amérique et les Philippines. Charles VI d’Autriche reçoit la part italienne de l’héritage – Naples, le Milanais, la Sardaigne, la Toscane – et les Pays-Bas espagnols, qui avaient été français de 1700 à 1707.
L’Autriche s’accroît donc dans des proportions considérables et amplifie son rôle de grande puissance. Louis XIV cède aussi sur les colonies : en Amérique, surtout, la France devait restituer à l’Angleterre la baie d’Hudson, Terre-Neuve et l’Acadie, qui contrôle l’entrée du Canada.
Ne consacrant ni vainqueurs ni vaincus, et instaurant des changements de souveraineté et de nouvelles frontières en Europe comme dans les colonies, la paix d’Utrecht marque le début de la diplomatie moderne. Le principe d’« équilibre des puissances européennes », prôné par la diplomatie anglaise, triomphe, marquant la fin de l’hégémonie politique de la France.
 
 

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