Dessins originaux des Modes
Albert Adam (1833-1900) et Hippolyte Pauquet (1797-1871), dessinateurs, 1858-1865.
Aquarelle, 30,5 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE 4-ZF-199
© Bibliothèque nationale de France
La mode tend à se démocratiser. Le grand magasin favorise des porosités entre les classes sociales : la contamination des élégances et des langages confère aux vendeuses une culture de surface, un vernis culturel. Il favorise aussi la tendance des vendeuses à prendre un amant pour être entretenues, comme Pauline le conseille à Denise, effarée par cette idée : “C’était facile, on disait que toutes en arrivaient là, puisqu’une femme, à Paris, ne pouvait vivre de son travail.”

Du côté des clientes, la population est plurielle : les femmes qui gravitent autour du salon de Mme Desforges ne travaillent pas, car leurs maris le font pour elles. Le magasin accueille aussi des femmes représentant la province. Il favorise également, par la diversité des produits proposés et les prix pratiqués, des classes sociales moins aisées – “toutes les ménagères, une troupe serrée de petites-bourgeoises et de femmes en bonnet” (chapitre IX). Pour ces habituées des magasins, les étoffes et les toilettes revêtent une grande importance : lainage, soie, chapeau, plumes, bijoux, chaussures sont pour certaines l’objet de toutes les conversations.
 
 

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