"Mon père François Zola"
Émile Zola (1840-1902), auteur.
Manuscrit autographe (200 x 155 mm)
Collection Émile Zola
© Collection Émile Zola, cliché Michel Urtado
Lorsque Ernest Judet met en cause dans Le Petit Journal, le 23 mai 1898, la probité de François Zola, accusé d'avoir été chassé ignominieusement de l'armée ("Zola père et fils"), Zola, déjà agoni d'injures par les antidreyfusards, est profondément bouleversé. Les notes jetées par lui sur le papier en vue d'une réponse ("Mon père", L'Aurore, 28 mai 1898) mêlent anamnèse douloureuse et indignation passionnée.
"... À peine âgé de sept ans, je me revois derrière le corps de mon père, l'accompagnant au cimetière, au milieu du deuil respectueux de toute une ville. C'est à peine si j'ai d'autres souvenirs de lui, mon père passe comme une ombre dans les lointains souvenirs de ma petite enfance [...] aujourd'hui donc, on m'apprend ceci : "Votre père était un voleur." Ma mère ne me l'avait jamais dit."
 
 

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