Au Bonheur des Dames
Dossier préparatoire, deuxième volume
Émile Zola (1840-1902), auteur, 1881.
BnF, département des Manuscrits, NAF 10278, fol. 233
© Bibliothèque nationale de France
« Presque tous les amants sont pris dans la nouveauté, mais dans d'autres maisons. Très peu de liaisons entre vendeurs et vendeuses de la même maison. Pourtant, quand on se plaît (c'est le mot consacré), les vendeurs passent des billets aux vendeuses. Les vendeuses ont des amants en dehors des calicots : un officier, un avocat, un commis en marchandise de gros, un commissionnaire, etc. Caissier du Bon Marché, etc. Si elles ne jettent pas leurs bonnets par-dessus les moulins, c'est souvent, lors même qu'elles sont bien entretenues, pour avoir un prétexte de rester à Paris aux yeux de leur famille. La place est une couverture. D'ailleurs, comme je l'ai dit, elles gardent une moralité relative, n'ont qu'un amant à la fois, continuent de travailler pour ne pas être une fille, songent à se faire épouser.
Très élégantes au-dehors seulement. »
 
 

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