Bestiaire d’Amour
Richard de Fournival, Nord de la France, vers 1285.
BNF, Manuscrits, français 412, f. 230 vo
© Bibliothèque nationale de France
En comparant le doux chant des oiseaux du Verger à celui de sirènes de mer (v. 672), Guillaume de Lorris laisse planer une inquiétude. Car, selon Richard de Fournival, les sirènes tuent les marins qu’elles ont « endormi » de leur trompette, de leur harpe ou de leur chant.
Tant estoit cil chanz douz et biaus,
Qu’il ne sembloit pas chanz d’oissiaus
Ainz le poïst l’en aesmer
As chanz de sereines de mer,
Qui par les voies qu’eles ont saines
Et series ont non seraines.
(Il était si beau et doux, ce chant, qu’il ne semblait pas être un chant d’oiseaux, mais qu’on aurait pu le comparer au chant des sirènes de mer, que l’on appelle ainsi à cause de leur voix qu’elles ont claire et sereine.)
 
 

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